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Les communistes varois sont profondément choqués par le déchaînement de violence depuis le 7 octobre.

En trente jours déjà 4000 enfants palestiniens tués, 10 000 tués à Gaza c’est autant de victimes civiles qu’en Ukraine en 18 mois !

Il est important d’expliquer ce qu’il se passe à l’ONU.

Lors de la réunion du mardi 25 octobre, du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) en présence du ministre israélien des Affaires étrangères,
M. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré avec netteté que « les souffrances du peuple palestinien ne peuvent justifier les terribles attaques du Hamas ».

Il a essayé en vain d’obtenir ne serait-ce qu’une trêve humanitaire à Gaza et la préservation des civils. Il a exposé des photos illustrant ce qu’il qualifie de « claires violations du droit humanitaires à Gaza ».


M. Eli Cohen, chef de la diplomatie israélienne, lui a répondu : « Monsieur le Secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ? » Puis ajoutant que M. Guterres « voit le massacre commis par les terroristes nazis du Hamas de manière déformée et immorale », il est allé jusqu’à apposer au nom du premier responsable de l’ONU une complaisance avec l’Holocauste. Puis l’ambassadeur israélien à l’ONU, M. Gilad Erdan,  a dénoncé sur les réseaux sociaux « le discours choquant d’Antonio Guterres » allant jusqu’à l’accuser d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres » du Hamas.

Aucun chef d’État et de gouvernement au monde n’aurait dû laisser un ministre israélien insulter le secrétaire général des Nations unies sans réagir ni réclamer de sanctions.

Voici ici, concentrées, les grandes problématiques de la guerre idéologique qui sous-tend la guerre contre le peuple palestinien débuté il y a… 75 ans.

Pourquoi l’État d’Israël et ses faucons peuvent se comporter ainsi et bafouer toutes les résolutions des Nations unies pour la paix et la justice au Proche-Orient ?

Parce que l’Etat d’Israël est activement soutenu par l’impérialisme nord-américain et ses alliés dont la France.

Le ministre de la Sécurité nationale israélien a pu il y a quelques semaines vociférer : « Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ».


Dans de telles circonstances la question de savoir dans quel monde nous vivons réellement mérite d’être posée.

  Est-ce un monde qui défend les droits humains consacrés par l’ONU pour l’édification permanente de notre humanité commune ? Ou est-ce ce monde où la défense des droits humains et de ceux des peuples ne peut être invoquée que lorsqu’elle correspond à la protection des intérêts des nations les plus puissantes de la planète ? Ce monde dans lequel Israël est considéré comme la pointe avancée du capitalisme occidental pour contrôler le Proche et Moyen-Orient ?
Est-ce un monde qui reconnaît le droit à l’auto-détermination de chaque peuple, de chaque nation ? Ou est-ce ce monde où la domination du fort sur le faible est acceptée en vue d’être à terme occultée ?
Est-ce un monde où le déplacement forcé d’environ un million de personnes, privé d’eau, de nourriture, d’électricité doit être condamné et empêché ? Ou bien un monde où les Palestiniens paient, au prix de leur sang versé et de leurs vies, le tribut d’une histoire avec laquelle ils n’ont rien à voir. Car, rappelons que le monde arabe n’est pour rien dans le génocide des juifs d’Europe. Au nom de quelle morale, de quelle mémoire, de quelle justice cette même Europe s’alignant sur les États-Unis laisse-t-elle un État colonial surarmé occuper illégalement la Cisjordanie et Gaza pour y mener une politique de « développement séparé » qui a pour nom apartheid ?
Est-ce un monde vivable que celui qui fait de la politique « du deux poids, deux mesures » sa nouvelle boussole ? Car enfin ; cet Occident capitaliste qui, au nom de la défense de ses « valeurs », a pu sanctionner la Russie parce qu’elle a agressé – et continue de le faire – un État souverain, et fourni des armes à l’Ukraine, non seulement soutient, mais aussi protège aujourd’hui Israël qui étouffe les populations de Gaza, bombarde les civils, provoque des milliers et des milliers de morts parmi lesquels des enfants et des nourrissons, déplace des populations, les fait mourir de faim et de soif. Protégé, Israël l’est par la marine nord-américaine. Et le gouvernement dirigé par B. Netanyahu recevra à nouveau 15 milliards de dollars d’aide militaire qui s’ajoutent aux 3,5 milliards de dollars que le pays perçoit chaque année.   Pourquoi aucune sanction envers l’Etat d’Israël ?
Dans un autre monde, non seulement les abominables crimes du Hamas serait condamné, mais ses dirigeants aussitôt délogés de leur belle villa du Qatar et poursuivis devant la justice internationale, ses financements asséchés et le peuple palestinien serait protégé, notamment par une force d’interposition ou de protection internationale que sont les Casques bleus de l’ONU.
Seul le mouvement populaire mondial de solidarité pour la justice, le droit et la paix qui a commencé avec succès, pourra faire advenir ce monde contre les faucons au pouvoir à Tel-Aviv et les dirigeants nord-américains et européens. La force réside dans le fait qu’il réclame l’application du droit international.
A nous de nous mobiliser pour que triomphent la justice et la paix.
Ce ne sont pas les bombes qui tuent les civils palestiniens qui permettront d’éradiquer le Hamas, mais l’assèchement du terreau sur lequel il croît : l’injustice, le désespoir, l’occupation, le vol des terres et de l’eau, les humiliations quotidiennes des citoyens depuis le plus jeune âge, sans parler de l’aide d’Israël à l’organisation islamiste elle-même, considérée par Tel-Aviv comme « la garantie à terme de la mort de la solution à deux États ».
Ne laissons pas non plus dériver le débat sur des enjeux religieux. Il s’agit d’une question politique de justice, de respect du droit international, de la cause d’un peuple privé de son droit à l’autodétermination.
Une autre question mérite d’être posée : celle que posait le grand Jean Jaurès en son temps ; il disait  « le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage ».   Si nous acceptons des règles économiques où la concurrence, la recherche du profit, la compétition, la guerre économique sont les seuls principes d’une économie capitaliste où tous les coups sont permis comment s’étonner que ces affrontements économiques ne débouchent pas sur des conflits armés ?    À l’opposé, nous préférons la construction d’une société où les échanges économiques, les rapports économiques entre les pays soient basés sur des coopérations mutuellement avantageuses, d’une Union des peuples et des nations vivant en paix, peuples fraternels et solidaires entre eux et nations coopérantes entre-elles, respectant chaque individu, chaque culture et son environnement, avec un secrétaire général des Nations unies à sa tête.