Communiqué de la fédération varoise du PCF et de la section Est-Var  concernant l’inauguration de la stèle aux victimes du communisme à Saint-Raphaël

UNE INITIATIVE IGNOBLE et PATHÉTIQUE

Le maire de Saint-Raphaël a l’intention d’inaugurer le 23 août prochain une stèle dédiée aux victimes du communisme.

En France, la liberté d’opinion politique est protégée par l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui dispose que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions », ainsi que par l’article 4 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui garantit la liberté de formation et d’action des partis politiques respectant les principes démocratiques.

De plus, l’article 225-1 du Code pénal définit comme discrimination toute distinction opérée à raison des opinions politiques, et l’article 225-2 punit de trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende de tels actes.

Dès lors, toute initiative publique visant spécifiquement à stigmatiser une opinion politique légale — comme le communisme — peut relever d’une discrimination prohibée et sanctionnée par la loi.

Masquelier sait très bien que les communistes français ont payé un lourd tribut à la lutte contre le nazisme durant la Seconde Guerre Mondiale. Le 21 avril 1944 était assassiné Albert Einaudi, résistant communiste fréjussien, âgé de 33 ans au bord de la N7. Chaque année une cérémonie est organisée en sa mémoire.

Masquelier sait très bien que les communistes français ont condamné depuis très longtemps les crimes commis par Staline ou d’autres qui n’ont aucun rapport avec le formidable élan qu’a suscité l’idéal communiste né avec Gracchus Babeuf en 1789 et repris en 1917 en Russie. Un idéal basé sur l’émancipation des hommes et des femmes à l’opposé des valeurs du capitalisme qui entretient des rapports de domination et d’exploitation menant à la colonisation et à la guerre, comme l’écrivait le grand Jaurès.

Masquelier choisit le moment où Trump, l’archétype du capitaliste, accélère la guerre économique pour dominer le monde et précipite la planète vers le chaos.

Alors que cherche M. Masquelier avec cette inauguration ignoble aux regards de l’Histoire, insultante pour les communistes français ?

La Cour des comptes a remis un rapport au mois de mars 2025. Le rapport met en lumière plusieurs défaillances majeures de la commune de Saint-Raphaël, notamment une carence importante en logements sociaux, une situation financière préoccupante et des irrégularités dans la gestion des ressources humaines.

Concernant précisément la gestion du personnel communal, un médecin a alerté les autorités car des agents du personnel territorial sont en souffrance depuis des mois : harcèlements, tentatives de suicide…

Le Canard enchaîné alertait sur « une gestion humaine confinant au harcèlement pour les uns, à des méthodes quasi dictatoriales pour les autres, à une pression insoutenable, avec des menaces implicites sur la pérennité de leur emploi … »

Il y a moins d’un an, la journaliste Camille Vigogne Le Coat, qui a réalisé une enquête ouverte — qui suit son cours — sur le maire RN de Fréjus, a également écrit que « son collègue de St-Raphaël n’a jamais renoncé à son cabinet d’avocat. Et défend régulièrement promoteurs et autres acteurs économiques de l’agglomération, au risque d’un curieux mélange des genres ».

Masquelier a donc grand besoin de détourner l’attention sur sa gestion.

Par ailleurs, M. Masquelier a grand besoin des voix des électeurs d’extrême droite à 9 mois des élections municipales.

L’avenir politique de M. Masquelier ne tient qu’à un fil s’il ne rejoint pas le RN ou s’il ne leur donne pas de gages suffisants. En tout cas, ce n’est pas par sa gestion de maire qu’il va être convaincant.

Les communistes varois rappellent que le communisme, en tant qu’opinion politique et en tant que parti politique (Parti communiste français), est parfaitement légal en France. Toute action publique visant à désigner cette opinion comme intrinsèquement criminelle pourrait constituer une atteinte à la liberté d’opinion et une discrimination politique, prohibée par :

  • Article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 (valeur constitutionnelle)
  • Article 4 de la Constitution de 1958 (liberté des partis politiques)
  • Article 225-1 du Code pénal (définition de la discrimination, incluant les opinions politiques)
  • Article 225-2 du Code pénal (sanctions pénales : 3 ans de prison et 45 000 € d’amende)
  • Article L1132-1 du Code du travail (interdiction de toute discrimination politique dans le cadre professionnel, illustrant la portée générale du principe).

 

Les communistes varois demandent donc à M. le Préfet d’interdire cette inauguration honteuse, insultante non seulement pour les communistes mais pour toute la Résistance.