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Comme tous les départements de France, Le Var est aussi touché par la crise sanitaire du coronavirus.

Dans notre région, le pic de l’épidémie est prévu pour les jours à venir. Au jeudi 2 avril, l’agence « Santé publique France » annonçait 209 personnes hospitalisées pour le Covid-19 dans le var, dont 50 en service de réanimation, et 28 décès.

Les décès pour coronavirus dans les EHPAD et aux domiciles ne sont pas répertoriés ni connus.

La fédération du parti communiste tient à apporter son soutien total à tous les soignants que ce soit dans les hôpitaux, les EHPAD,…Ces femmes et ces hommes donnent une véritable leçon de solidarité et de courage par leur engagement à sauver des vies sachant qu’ils mettent la leur en danger. Notre solidarité va aussi envers tous les salariés qui assurent en seconde ligne toutes les logistiques permettant à la population de vivre moins difficilement le confinement.

Les personnels de toute la chaîne de santé font aussi part de leur colère face aux choix des dirigeants de notre pays et de leur gestion actuelle de la crise.

Ils constatent un manque de masques, de gants, de blouses, de respirateurs, et d’un véritable traitement. Le centre covid de Hyères se met en place dans des conditions très difficiles et quasiment sans protection pour les soignants.

Il s’agit là d’une véritable mise en danger des travailleurs, par un manque de moyens de protection, qui concerne tous les domaines. Cette situation est dénoncée de façon unanime dans les tous les CHSCT.

Dans le Var, plusieurs entreprises de secteurs non essentiels, notamment les établissements relevant du ministère des armées et des entreprises sous-traitantes, poursuivent leurs activités :  la maintenance des navires et aéronefs de guerre, hors cellules de sécurité, doit être ajournée, et les personnels civils et militaires confinés à leurs domiciles.

Les salariés qui ne travaillent pas dans des secteurs essentiels ne doivent pas être mis en danger. Ils doivent pouvoir exercer leur droit de retrait. Pour ceux maintenus à leurs postes, ils doivent être pourvus de tous les moyens de protection indispensables.

Cette situation découle d’une gestion préalable d’austérité et de diminution de moyens pour le soin dont on mesure aujourd’hui le danger et l’inconséquence meurtrière.

Alors que les personnels du service d’urgence de l’hôpital Sainte-Musse avaient suivi une grève de 118 jours en 2018 pour alerter sur le manque de moyens de l’hôpital public, le manque de postes,… l’Agence régionale de santé n’avait débloqué que quelques postes d’infirmières (et encore redéployées).

Des dizaines de lits ont été fermés ces dernières années au nom d’une logique comptable résultant du dogme européen d’austérité.

Dans ce contexte, les personnels soignants méprisés hier, sont aujourd’hui en première ligne, sans armes pour lutter contre ce fléau viral !

Le préfet sollicité plusieurs fois par les organisations syndicales de salariés a enfin daigné organiser une rencontre ce jeudi matin. Alors que le premier ministre précise que la gestion de la crise doit se faire par régions, il s’en tient aux insuffisantes mesures gouvernementales.

La fédération du parti communiste dénonce l’attitude de défiance des pouvoirs publics vis-à-vis des syndicats de salariés alors que toutes les forces vives devraient être associées aux prises de décisions et à la lutte contre cet ennemi commun.

L’implication des salariés et de leurs représentants auraient ainsi certainement permis de mieux anticiper ce type de catastrophe. Car les salariés et leurs représentants attachés à ce que leur travail soit bien fait, ne sont pas soumis aux différents lobbyings. Ils peuvent et doivent être les vrais garants du bon fonctionnement de notre incontournable service public, base de l’organisation et du vivre ensemble de notre pays.  

Les salariés qui ne travaillent pas dans des conditions de sécurité doivent pouvoir exercer leur droit de retrait. Les salariés qui ne travaillent pas dans des secteurs essentiels ne doivent pas être exposés.

La fédération varoise du PCF tient à rappeler le rôle irremplaçable des services publics dans une société moderne et solidaire, services publics gravement attaqués par les gouvernements successifs Sarkozy, Hollande et Macron, qui découvre miraculeusement aujourd’hui l’indispensable existence.

Le droit à la santé pour tous est un enjeu majeur.

Le Parti communiste Français a fait connaître importantes 15 propositions d’urgence dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et la mise à contribution du capital, des assurances et des banques

La Fédération du var les fait siennes et s’applique à les traduire dans le département.

Le président de la république a indiqué à Mulhouse qu’un certain nombre de secteurs ne devraient plus être soumis à la loi du marché, mais le premier ministre a aussi indiqué devant la commission parlementaire qu’il n’envisageait pas la nationalisation des entreprises françaises du médicament Luxfer et Farma.

Les masques tombent ! Les dogmes du libéralisme sont plus que jamais présents dans ce contexte de crise sanitaire et économique !

Il s’agit de répondre rapidement à l’urgence sociale telle qu’elle s’exprime dans l’épidémie mais aussi telle qu’elle s’est exprimée à l’occasion des mouvements sociaux dans les mois précédents.

Cela impose de remettre en cause un mode de croissance dicté par la recherche d’une rentabilité maximum et de se donner de nouveaux objectifs économiques et sociaux.

L’intervention publique devra favoriser l’émergence d’un nouveau système productif intégrant le souci d’une relocalisation des activités essentielles sur notre territoire et celui d’une protection de l’environnement.

Les Services publics, Éducation, Santé, Formation, Recherche, Culture, devront être promus et prioritaires. Il y aura besoin, par-delà les frontières, d’un dialogue approfondi et de changements dans la manière dont se développe la mondialisation.

Un changement de système doit être engagé.

Ce basculement est une nécessité pour répondre efficacement à ce que l’on peut considérer comme une « crise de civilisation ».

Il est temps de s’occuper de la planète, du vivant et de l’humain.

La fédération du var du PCF, exige la plus grande transparence de la part du préfet sur la situation réelle dans le Var.

Avec l’expression de sa solidarité, elle propose aussi de poursuivre dans ce contexte  les luttes sous toutes les formes possibles et de signer massivement la pétition en ligne :

 « Des milliards pour l’hôpital pas pour le capital ! ».

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