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Le premier tour des élections municipales a été fortement perturbé par la crise sanitaire qui se développe. Celle-ci bouleverse la vie quotidienne des Français, un nombre croissant de personnes est infecté chaque jour.

L’inquiétude grandit quant à la capacité de notre système de santé à pouvoir gérer cette crise majeure.

En effet, en matière de santé le président Macron et son gouvernement ont fait le choix politique depuis trois ans de continuer à obéir comme leurs prédécesseurs Hollande et Sarkozy aux dogmes néo libéraux : soumettre les hôpitaux aux logiques financières, appliquer les règles d’austérité aux dépens des missions médicales.

Prolongeant les réformes Bachelot et Touraine de casse et de privatisation de notre système sanitaire au profit des intérêts financiers des actionnaires des grands groupes du secteur de la santé, la loi « Ma santé 2022 » de juillet 2019 et le Projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) voté en novembre 2019 s’inscrivent dans le droit fil des politiques de réduction des moyens financiers.

La loi « organisation et transformation du système de santé » relève de la politique gouvernementale de réduction de la dépense sociale et de santé dans le budget de l’État pour réorienter les « économies » réalisées vers la satisfaction des revendications du grand patronat et de la finance.

Elle traite plus particulièrement de l’organisation du système hospitalier de notre pays et des hôpitaux de proximité, promis à une réduction drastique de voilure au nom de la pénurie médicale.

Cette politique a entraîné la suppression de 118 000 lits dans les hôpitaux depuis 1996, la fermeture d’une centaine d’entre eux et un engorgement sans précédent des services d’urgence ainsi que la suppression de 60 000 postes en 10 ans.

Pour le Parti Communiste, les hôpitaux de proximité doivent comporter au minimum un service d’urgence ouvert 24 heures sur 24, une maternité, une activité de chirurgie et ambulatoire.

Ils doivent assurer un maillage territorial, et être étroitement couplés avec des Centres de santé pluridisciplinaires à but non lucratif, proches des populations, à l’inverse des maisons de santé à but lucratif.

Il faut redonner du sens au travail des soignants soumis à des conditions de travail inhumaines et à un important manque d’effectifs, notamment aux urgences où de puissantes luttes se développent depuis plus d’un an. Rappelons que le personnel du service des urgences de l’hôpital Sainte-Musse de Toulon a suivi une grève de 118 jours en 2018.

Le parti communiste exige que des moyens exceptionnels soient débloqués en urgence pour faire face à la situation. Nous ne pouvons nous satisfaire de « l’aumône » des 200 millions d’euros octroyés par Mme Buzyn en début d’année.

L’objectif national de dépenses d’assurance maladie doit être revu à la hausse immédiatement comme l’ont fait la Belgique et la Croatie.

Ces mesures doivent être prises en toute transparence et concertation avec les représentants des forces politiques, syndicales et professionnelles de notre pays.

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