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En effet la crise que nous subissons aujourd’hui est planétaire. Elle est marquée par l’intensification de la guerre économique, sur fond de dérèglement climatique et de conflits armés dévastateurs comme celui qui embrase l’Ukraine.

Cette guerre provoque d’immenses souffrances humaines et porte de nouveaux risques mondiaux majeurs.

Face à la guerre en Ukraine, tout doit être entrepris pour obtenir un cessez-le-feu et le plus rapidement possible. Or, pour le moment, malgré la succession de sanctions prises à l’encontre du pays agresseur, aucune issue positive ne se dessine.

Pire, les logiques d’escalade sont attisées avec la demande d’intégration de l’Ukraine dans l’UE, avec les demandes d’élargissement de l’Otan, avec la surenchère militaire comme seule réponse. Un nouveau document stratégique a été écrit par les pays membres de l’Otan qui se sont réunis, ciblant nommément la Russie et la Chine. Le Parlement français n’est même pas consulté, informé de cette réorientation importante dont personne ne mesure les conséquences aujourd’hui. La question même de l’élargissement de l’Otan à la Suède et à la Finlande fait l’objet de tractation et de négociations honteuses. Avec Erdogan et la Turquie, conduisant à accélérer l’offensive d’Erdogan contre le peuple kurde et les forces qui résistent. Tous les éléments d’un conflit mondial sont sur la table. Le Parlement doit être saisi de cette question. C’est extrêmement grave. Y compris la décision de renforcer de 300 000 hommes les forces de l’Otan en Europe.

Le vote du Parlement européen concernant l’intégration de l’Ukraine dans l’UE a montré une nouvelles fois les difficultés de la gauche à partager une position sur ce sujet. Dans le groupe de la GUE (Gauche UNiE Européenne) des députés ont voté pour, d’autres ont voté contre et d’autres encore se sont abstenus.

Qu’aurions nous fait, en pareille situation ? De même, tout se passe comme s’il n’y avait d’autre choix que la guerre en Ukraine s’installe dans la durée. Nous ne pouvons pas nous résigner à cette perspective. Le temps est venu, pour la France, de prendre de nouvelles initiatives politiques. Notre engagement ne peut pas se réduire à des livraisons d’armes, à l’élargissement de l’Otan et à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Il n’y a pas de fatalité à la guerre. C’est pourquoi nous devons, sans relâche, plaider pour l’organisation d’une conférence pour la paix et la sécurité en Europe. Une conférence à laquelle seraient conviés tous les Etats concernés, en premier lieu l’Ukraine et la Russie. Notre jeunesse mérite un autre horizon que celui des tensions militaires permanentes, nourries par une course aux armements hors de tout contrôle.

De plus les conséquences sur l’inflation en France, les répercussions sur la vie quotidienne des Français entretiennent un sentiment anti-Poutine et antirusse qui peut se transformer en sentiment anticommuniste facilement.   

 La jeunesse, c’est elle aussi qui est attaquée par la Cour suprême de la première puissance mondiale : les Etats-Unis d’Amérique, avec la remise en cause du droit à l’IVG. Face à ce recul historique, notre solidarité est totale avec les femmes américaines. Mais il faut aller plus loin. En obtenant la constitutionnalisation de ce droit à l’IVG dans notre pays, mais aussi en le rendant véritablement effectif pour toutes les femmes, en France, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas, notamment pour celles issues des milieux populaires. Ce sont elles d’abord qui subissent de plein fouet la fermeture de 130 centres IVG en 10 ans. Amplifions également le combat contre toute marchandisation du corps, contre la GPA ou pour l’abolition de la prostitution.

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