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Dans un communiqué M. Matras, député LAREM de la 8ème circonscription, se réjouit de l’attribution de 20 millions d’euros pour des établissements de santé du Haut-Var dans le cadre du Ségur de la Santé. Pour le centre hospitalier de la Dracénie une enveloppe de 12 millions d’euros sont attribués à l’investissement et 4 millions pour assainir le financement.

Ensuite 2,8 millions d’euros sont attribués à l’EHPAD Bargemon et une autre enveloppe non définie pour l’EHPAD Verdon de Saint-Julien-le-Montagnier.

Ce « déblocage » intervient alors que les urgences sont toujours fermées depuis deux mois la nuit à l’hôpital. Et que la population manifeste pour la réouverture des urgences avec les personnels tous les vendredis pour la 8ème fois ce vendredi 17 décembre.

Ce déblocage est une première victoire résultat de cette lutte que mènent depuis deux mois les différentes organisations politiques, dont les communistes, et syndicales qui ont eu l’intelligence de se regrouper et de solliciter le soutien de nombreuses municipalités au travers de motions votées par des conseils municipaux.

M. Matras vient de voter en novembre la loi de financement de la sécurité sociale présentée par le gouvernement à l’Assemblée Nationale. Certes la détérioration de l’hôpital public ne date pas de 2017 mais elle a été poursuivie méthodiquement sous le quinquennat de M. Macron.

Depuis 2017 le gouvernement a imposé grâce au vote des députés macronistes comme M. Matras 18 milliards d’économie à la santé. 5700 lits ont été supprimés en 2020 en pleine pandémie (tournant vers l’ambulatoire).

Les hôpitaux sont surendettés, les directions des hôpitaux n’ont plus les moyens de faire face aux demandes de soins, à l’afflux des patients. La fusion des établissements au sein des GHT Groupements Hospitaliers de Territoires assèche l’offre de soins de proximité.

On assiste à une détérioration des conditions de travail des personnels, un mal-être et parfois un épuisement dont la crise sanitaire n’a été que le révélateur.

Vient se rajouter la pénurie de médecins qui résulte de la volonté de réduire les dépenses de santé. Le numérus clausus a été établi dans ce but. Comment s’étonner dans ces conditions de la fuite des médecins du secteur public ?

Chacun aura compris que cette annonce à quelques mois des élections présidentielle et législatives n’est pas fortuite mais elle ne peut effacer des années d’austérité.

Face aux attaques des libéraux nous devons défendre l’hôpital public, c’est pourquoi nous demandons l’abrogation des lois qui le transforment en entreprise marchande : T2A, loi Bachelot et de toutes les dernières réformes libérales.

Nous devons développer et reconstruire les hôpitaux de proximité. Partout ces hôpitaux doivent disposer d’un service d’urgences, d’une maternité et des services de médecine et de chirurgie. Nous proposons la création de centres de santé dans chaque canton du Var avec des personnels salariés et uniquement tiers payant.

Chaque bassin de vie doit disposer d’un établissement de santé à moins de 30 minutes du domicile !

Il faut redonner toute sa place à la psychiatrie : la crise sanitaire a indubitablement impacté nos vies et notre psyché.

Nous voyons se multiplier les dépressions, angoisses, burn-out et autres souffrances. La réponse du gouvernement ? La fermeture de CMP et la standardisation des protocoles, tout cela dans une logique de rentabilité qui n’a pas sa place dans des institutions aussi vitales que la psychiatrie. Le constat est affligeant : la France forme vingt fois moins de psychiatres qu’il y a vingt ans. Tout cela conduit à une situation dramatique : de nombreux patients ne sont pas bien pris en charge et la situation dans les prisons est alarmante (plus de 20% de la population incarcérée souffre de troubles psychiatriques).

Il faut redonner toute sa place au secteur psychiatrique et permettre un réel accès aux soins psychiatriques et en finir avec les délais inacceptables et la privatisation de la psychiatrie, c’est pourquoi nous refusons la réforme de la tarification qui va entrer en vigueur en janvier 2022.

Les communistes varois et dracénois appellent à continuer la mobilisation autour du collectif Urgence aux Urgences.

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