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Le syndicat CGT de Carrefour Grand Var Toulon a dénoncé dans un tract la mise en chômage partiel abusive. Les sénateurs communistes l’ont dénoncé : le week-end dernier le groupe Carrefour a placé 90.000 salariés sur 110.000 au chômage partiel (pour tout ou partie de leur temps de travail) en prenant prétexte de la fermeture des rayons non essentiels décidée de façon unilatérale par le gouvernement.

Ainsi, le chômage partiel s’applique à tous les hypers et supermarchés, quel que soit le niveau de fréquentation ou le nombre de rayons fermés. Carrefour a décidé de faire appel à de l’argent public alors même qu’il n’y a pas de baisse significative de l’activité ou du chiffre d’affaires.

Ce chômage partiel s’applique alors même que le « Drive » explose. Alors que les salariés, qui ont été en première ligne pendant la crise sanitaire sont déjà mal-payés, ils vont devoir subir une perte significative de leur salaire. Ceci n’est pas acceptable d’autant plus que le groupe Carrefour a versé cette année 183 millions de dividendes aux actionnaires.

N’est-ce pas le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, qui avait appelé à la modération dans le versement des dividendes pendant la crise ? Il n’a pas dû être entendu par le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Si l’on ajoute les 755 millions d’euros que le groupe a touchés ces dernières années au titre du CICE, cette entreprise est l’une des plus grandes entreprises bénéficiaires d’argent public. Elle a donc une responsabilité sociale dans cette crise.

Enfin, le ministre avait fait une promesse : aucune aide ne serait accordée aux entreprises ayant des filiales dans les paradis fiscaux. Pourtant, de nombreux articles et travaux, dont ceux de l’Observatoire des multinationales ou encore d’ATTAC montrent que Carrefour comptait, en 2018, 55 filiales dans les paradis fiscaux.

Notre groupe exige un contrôle strict du chômage partiel par le ministère du travail et que les dividendes en 2021 soient interdits sur l’exercice 2020 considérant que le chômage partiel est une aide indirecte.

Il n’est plus acceptable que l’Etat finance la destruction de l’emploi dans notre pays ou encore sécurise le profit des actionnaires privés.

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