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Une soixantaine de militants et même 3 nouveaux adhérents dont deux jeunes femmes sont venus à l’assemblée des voeux du PCF Var.

Le premier voeu à formuler c’est que nous puissions nous débarrasser de ce virus le plus rapidement possible.

Cela fait un an maintenant que nous vivons au rythme de l’évolution de la pandémie de la Covid-19.

Un an que le peuple Français comme de nombreux autres dans le monde passe du confinement au dé-confinement, du télétravail au travail en présentiel, que les hôpitaux, l’ensemble des personnels hospitaliers et des soignants sont saturés, vivant au bord de la rupture, un an que la jeunesse voit sa vie sacrifiée avec un enseignement dispensé en pointillés et des loisirs profondément amputés, un an que sévit une crise sanitaire d’une ampleur inégalée.

A ce propos une petite piqûre de rappel. Ce n’est pas comme E. Macron et son staff gouvernemental ont une nette tendance à le laisser entendre, la crise sanitaire qui est à l’origine des désastres sociaux en cours, particulièrement de la montée en apparence irrépressible du chômage, de la précarité et de la pauvreté. La crise sanitaire est à la fois la conséquence et l’accélérateur d’une crise économique, sociale et financière commencée dès le milieu de l’année 2019, reprenant en pire l’épisode systémique de 2008.

Conséquence car il n’est écrit nulle part qu’une épidémie doit systématiquement se transformer en crise sanitaire. C’est le manque de moyens matériels et humains pour assurer les soins qui conduit à la crise sanitaire révélant ainsi la nocivité d’années d’austérité appliquées à l’hôpital public comme à l’ensemble des services publics et des conditions de vie de nos concitoyens.

Accélérateur et révélateur aussi, car cette crise sanitaire agissant sur un terrain hyper fragilisé, exacerbe les effets dévastateurs d’une crise de système ébranlant tous les pans de la société et pousse à un éclatement des structures et des institutions économiques, écologiques et sociales, politiques et démocratiques encore existantes.

Macron et le pouvoir incarné par La République en marche l’ont bien compris. Il y avait un accent de vérité lorsque le Président de la république déclarait au cours du premier confinement qu’il saurait tirer tous les enseignements de cet épisode sanitaire et que beaucoup de choses ne devraient plus être comme avant.

Ce qu’il avait oublié de préciser c’est que les solutions préconisées conduiraient à une situation pire que la précédente. En fait, à longueur de discours, il ne cesse d’annoncer et de prescrire au peuple de France mais aussi à ceux d’Europe un profond changement de régime politique. Il s’agit pour lui et les intérêts qu’il représente d’assurer le capital d’un maximum de rentabilité quelles que soient les conséquences pour la vie des populations et le devenir de la planète.

L’exemple le plus marquant de changement de paradigme est le sort réservé à l’hôpital. Au sortir du premier confinement plutôt que de s’attaquer aux difficultés de ce service public en réglant la question de sa dette, en lançant un recrutement massif de personnels hospitaliers et en proposant une offre de formation décuplée, le pouvoir s’est empressé de refermer les lits de réanimation qui avaient été ouverts et de poursuivre la réforme régressive des établissements hospitaliers dont de nouvelles fermetures de lits ce qui signifie autant d’emplois en moins.

Les entreprises, particulièrement les plus grandes d’entre elles, opèrent des licenciements massifs au mépris du devenir de millions de salariés, au seul motif du taux de profit, c’est-à-dire de la rentabilité du capital au plus grand bonheur des actionnaires ; voir un des derniers exemples en date : la suppression de 2000 emplois chez Danone alors que ce groupe a réalisé en 2019 un bénéfice de 1,9 milliards d’euros. Et dans le Var nous avons l’exemple de l’entreprise CNIM 1200 emplois en jeu.

Mais ces choix sont de plus en plus mal perçus par les salariés et l’ensemble de la population. Les risques d’explosion du mécontentement social ne sont pas une vue de l’esprit. C’est pourquoi le second versant du nouveau régime que tente d’imposer E Macron s’attaque au domaine des libertés individuelles et collectives.

D’une part il s’agit pour lui d’adapter les institutions aux besoins de gestion d’un capitalisme de plus en plus financiarisé. L’argent public comme ce qui restera de service public et d’institutions politico-administratives devront essentiellement servir les intérêts capitalistes.

Pour le peuple ce sera l’assistanat ou le recours à des agences privées. Tout cela se heurte cependant de plus en plus profondément aux aspirations populaires. Le pouvoir se donne donc pour mission d’anticiper l’évolution de la situation sociale. C’est pourquoi d’une part il tente d’habituer les esprits à un vocabulaire de plus en plus coercitif.

Est-ce un hasard si on parle d’état d’urgence sanitaire jusqu’à la fin de l’année 2021 ? Le plus important dans cette expression n’est-il pas « état d’urgence » ?

C’est ainsi par exemple que le gouvernement passant outre le parlement a adopté une série de mesures dérogatoires au droit du travail pour une durée parfois indéterminée. Puis est venue la manipulation autour de l’idée de séparatisme. Il s’agit de désigner l’autre, l’immigré, comme le danger imminent cela avec le double objectif de diviser le salariat et les couches populaires mais aussi de les faire s’opposer entre elles jusqu’à travailler le terreau de la guerre civile. Enfin cerise sur le gâteau, la loi dite de « sécurité globale ». Jamais un texte législatif ne s’en sera aussi frontalement pris à la notion d’Etat de droit. En portant atteinte aux libertés dont celles de la presse, le gouvernement met la démocratie en berne, il ternit les fondements même de notre République, nous rappelant des heures sombres de notre histoire.

Or, jamais le besoin d’une nouvelle étape de la démocratie n’a été aussi nécessaire. Jamais le besoin de nouveaux droits d’intervention dans la gestion pour les salariés et la population n’a été aussi fondamental pour à la fois résister aux événements en cours et construire une nouvelle société jusqu’à faire œuvre de civilisation.

Voilà le message fondamental dont seront porteurs les candidats et candidates présentés par le parti communiste lors des échéances électorale de 2021, (départementales et régionales).

Il s’agira pour eux d’une part de défendre une organisation administrative du territoire permettant aux populations d’être non seulement au plus près des lieux de décisions mais de participer concrètement à l’élaboration et à la prise même de ces décisions ; ce qui signifie de traiter sur le fond des enjeux de financement des institutions que sont le département et la région. D’autre part il est urgent d’installer de nouvelles institutions pour gérer le problème central qu’est aujourd’hui l’emploi. Pour cela des commissions permanentes pour l’emploi, des fonds régionaux pour soutenir et financer le développement des entreprises et des services publics à partir des critères essentiels que sont les créations d’emplois et la formation, doivent voir le jour. Une proposition du parti communiste synthétise l’ensemble de ces propositions, il s’agit de notre proposition de Sécurité d’Emploi ou de Formation. Sécuriser l’emploi et la formation c’est en effet ouvrir un chantier inédit et profondément révolutionnaire.

C’est s’engager à éradiquer le chômage et pour cela à mettre en œuvre une grande politique de créations d’emplois dans le privé comme dans le public ce qui suppose une nouvelle maîtrise sociale, particulièrement de l’utilisation de l’argent que ce soit de celui des banques centrales et/ou commerciales dont le rôle sera décisif, des entreprises ou de l’Etat.

C’est pour cela que nous avons rencontré le directeur de cabinet du préfet le 8 octobre pour lui demander de mettre en place dans le Var cette conférence permanente de contrôle et de suivi des affectations des fonds publics pour une création effective d’emplois. Nous avons organisé le 10 octobre un rassemblement place de la Liberté sur la question de la sécurisation de l’emploi.

Plutôt que de continuer à financer la spéculation, les OPA, que de gaver les actionnaires à coups de rendement de 15% et plus, les institutions financières du régional au mondial doivent se mettre au service du développement humain et de la préservation de la planète. Pour cela il s’agit de changer les critères d’affectation et d’utilisation de l’argent, de mettre les populations dans le coup et de miser sur leur action en leur donnant tous les moyens d’analyse de compréhension et d’action à notre disposition.

C’est sur quoi repose pour une large part le nouveau projet communiste.

Comme je l’ai dit nous allons nous engager dans la campagne des élections départementales et régionales dans ce contexte inédit.                                                       

Nous voulons des régions et départements pleinement mobilisés, en tant qu’institutions politiques, pour de grandes batailles pour les droits sociaux et le climat, des régions qui ne se comportent pas en simples gestionnaires de fonds publics. Faisons de l’emploi, des services publics et de la solidarité les priorités et les leviers pour la transformation écologique.

· Portons des choix économiques solidaires et de rupture avec l’austérité et toutes les politiques capitalistes qui non seulement empêchent les licenciements et pertes d’emplois, mais impulsent d’autres logiques que la rentabilité financière. La proposition communiste d’une sécurité emploi-formation, de l’éradication du chômage, est d’autant plus d’actualité.

· Exigeons immédiatement un moratoire généralisé sur les fermetures de services publics, de lits hospitaliers, d’hôpitaux comme celui de Brignoles menacé il y a quelques années, de maternités comme celle de Hyères ou celle de Gassin dont la fermeture est programmée, de gares, de guichets, et sur les licenciements avec l’exigence d’étudier des contre-projets des salarié·e·s.

· Conservons le caractère national du réseau ferré et de l’opérateur historique SNCF, garants de l’égalité des territoires et de leurs habitant·e·s pour l’accès au ferroviaire. Nous voulons un grand service public national du rail. Soyons mobilisé·e·s pour conserver toutes nos lignes, et en remettre en service comme les lignes Carnoules-Gardanne, Les Arcs -Draguignan, etc et ainsi augmenter l’offre ferroviaire, pour préserver la présence humaine dans les gares et les trains, pour un grand plan national de développement du fret, pour la relance des trains de nuit. De même refusons le démantèlement du service public national de l’électricité, refusons sa régionalisation qui serait une antichambre de plus à la privatisation La précarité énergétique progresse au rythme du réchauffement climatique. Nous voulons un grand service public de l’énergie. Le 28 janvier se déroulera une manifestation nationale pour défendre cette idée et s’opposer au projet Hercule.

· En matière de santé publique, où il convient d’impulser une démocratie sanitaire face à l’autoritarisme technocratique des agences régionales de santé (ARS), des mesures essentielles doivent être prises, à commencer par des milliers d’embauches immédiates dans les hôpitaux et les Ehpad, mise à disposition des matériels, ouverture de lits. Pour y parvenir, mettons en place de nouvelles institutions démocratiques, pour planifier les créations d’activités, emplois, formations à partir des besoins des territoires, pour s’attaquer vraiment au chômage en ouvrant des pistes de sécurisation des vies professionnelles par l’emploi et la mise en formation, pour faire reculer les pouvoirs de la finance et du grand patronat.

A propos de la santé nous avons ce jeudi 13 janvier tenu une conférence de presse pour lancer dans le Var la campagne de pétition européenne pasdeprofit sur la pandémie. Il s’agit d’obtenir 1 million de signatures d’ici un an pour que le parlement européen examine les demandes contenues dans cette pétition.

  •  Mettre fin aux systèmes de brevets et de « propriété intellectuelle » qui permet aux multinationales de se réaliser des milliards d’euros de profit sur la pandémie.
  • Exiger que la Commission publie les contrats signés avec big pharma en toute transparence afin d’avoir l’assurance de l’efficacité des traitements et vaccins et ne pas payer pour les « vices cachés ».
  • Faire des vaccins et des traitements contre les pandémies un bien public mondial librement accessible à tous et toutes, comme demandé en mai dernier par l’Organisation mondiale pour la Santé.
  • Créer un pôle public de la recherche, de la production et de la distribution du médicament au niveau national, européen et mondial : la puissance publique qui finance la recherche fondamentale et appliquée doit maîtriser la chaîne des productions des produits pour répondre aux besoins des populations et non obéir à la course au profit.

Le 21 janvier se déroulera une journée d’action sur la santé. Soyons présents avec nos arguments aux côtés des salariés en lutte.

L’enjeu politique des élections de 2021 est donc considérable.

Mais après ces élections de 2021 une autre échéance importante se profile : l’élection présidentielle de 2022 suivie par les législatives.

Cette élection présidentielle qui structure beaucoup trop la vie politique française a été à plusieurs reprises un piège pour notre parti.

Ne faut-il pas l’aborder différemment et plus frontalement ?

Ne faut-il pas avoir le courage cette fois d’entrer dans la bataille avec toute notre originalité communiste ?

Ne faut-il pas sans plus tarder entrer dans la bataille politique de l’élection présidentielle, collectivement, avec les idées communistes novatrices, dans une créativité commune, avec la posture communiste de contestation et de construction, de luttes et de conquêtes de pouvoirs, d’avancées réalistes et révolutionnaires ?

Ne faut-il pas y entrer en étant nous-mêmes, avec un·e candidat·e communiste, porteur de ces idées et de cette posture, originales ?

Non pas pour une quelconque affirmation identitaire mais à cause de la profondeur de la crise de civilisation qui ébranle le monde, une crise économique, sanitaire, écologique, morale, institutionnelle.

Face à cette crise, face aux solutions illusoires, face à l’alliance Etat-capital exacerbée que construit le pouvoir macronien, pour battre la droite et l’extrême-droite, il y a besoin de faire lever une ambition de transformation profonde, une force de résistance et de construction, de portée révolutionnaire, un espoir raisonné.

Face à la précarité de masse et aux interrogations immenses sur la perte de sens du travail, voire des activités humaines, il y a besoin de refonder la gauche sur un projet émancipateur et de transformation sociale radicale. Il y a besoin de faire connaître, et progresser dans les luttes et les votes, les propositions constitutives d’un tel projet.

Je dis bien dans les luttes car nous le savons tous ici, tous les conquis sociaux dans notre histoire l’ont été à la suite de mobilisations sociales.

Des centaines de milliards sont dépensés par les banques centrales pour soutenir les marchés financiers et les profits des grandes multinationales, et le gouvernement maintient à toute force le principe du chômage – partiel pour les uns, total pour les plus précaires — tout en reconnaissant un besoin de « sécurisation »… mais transitoire et a minima, sans rien changer aux principes du système capitaliste.

Affrontons les idées patronales, reprises par la droite et l’extrême-droite, pour baisser le « coût du travail », confier encore plus de pouvoirs au patronat et dénoncer les titulaires des aides sociales comme des profiteurs.

Affrontons dans le débat la gauche qui concilie, qui ne touche pas à la domination du capital, prétendant adoucir la situation : fatalité du chômage et des licenciements (flexi-sécurité), répartition de la misère et de l’emploi prétendu rare (revenu universel).

Affrontons dans le débat ceux qui comme JL Mélenchon présentent comme radicale la proposition que l’État, décrété « employeur en dernier ressort », embauche les chômeurs, ce qui exonérerait le capital et le grand patronat de leurs responsabilités.

C’est sur la domination de la rentabilité financière et de ses critères que se sont fracassées les expériences de gauche de 1981 comme celle de 1997-2002, alors qu’il s’agissait d’imposer, par la lutte et par des mesures institutionnelles sur l’utilisation de l’argent, d’autres critères de gestion tout particulièrement dans les entreprises nationalisées. Ces échecs ont nourri le désarroi et ouvert un champ au vote lepéniste. On ne peut faire le silence là-dessus.

Sur ces différents domaines, l’élaboration originale de la pensée communiste, du collectif national que forme le PCF, constituent des alternatives à mettre en débat pour faire grandir les rassemblements. Pendant des années, elles ont été mises de côté pour réaliser des alliances sur un contenu minimal, qui s’est avéré désarmé face aux problèmes. La campagne présidentielle doit être l’occasion de faire fructifier toute la richesse de l’apport intellectuel et militant des communistes.

Discuter, faire discuter de tous ces enjeux, c’est déjà engager la bataille de l’élection présidentielle. Cela concerne aussi les luttes actuelles, et le déploiement de notre campagne pour l’emploi.

Portons notre conception d’une nouvelle démocratie, en contestant le régime existant et ses évolutions. Portons l’idée de nouvelles institutions avec d’autres relations entre élus et citoyens et à visée autogestionnaire.

Il faut en effet relever le défi des réponses réactionnaires et autoritaires, voire dictatoriales, de toutes sortes mais aussi du simplisme d’une 6ème république réduite à une république parlementaire classique, amendée d’un référendum citoyen. Nous avons l’ambition de changer de régime politique, social, économique et même international !

Portons l’exigence de nouveaux rapports des humains à tout le système du vivant, à leur niche écologique, la terre. Il s’agit de transformer très profondément nos rapports sociaux et technologiques de production, de distribution, nos modes de consommation, nos institutions et rapports de pouvoir, à l’entreprise en particulier. C’est nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique, le recul de la biodiversité, la désertification des sols, la déforestation, l’expansion urbaine anarchique. Le « capitalisme vert » est un oxymore, une contradiction dans les termes, une illusion dangereuse, car la défense et la promotion de l’écologie exigent de donner la priorité aux capacités et à la créativité humaines. Ils ne peuvent se conjuguer avec une priorité à l’accumulation, les critères de rentabilité, les pouvoirs et la culture du capital.

Dès les élections régionales et départementales se pose, dans toutes les situations, l’enjeu de l’autonomie d’expression et de la lisibilité de l’apport communiste. Celles-ci vont jouer un rôle important pour réussir une candidature communiste à l’élection présidentielle.

Oui, l’espoir populaire d’une vie meilleure doit plus que jamais rencontrer ce beau projet de communisme que nous entretenons et renouvelons, du haut de nos 100 ans.

Avec les dizaines de milliers d’adhérent·e·s qui font la richesse et la force de notre parti, chacun peut-être un maillon indispensable du rayonnement de nos idées et de nos combats en 2021, dans nos entreprises, dans nos quartiers, nos villages mais aussi dans les urnes !

En cette année 2021 qui débute soyons aussi audacieux et déterminés que ceux qui, il y a 100 ans ont osé faire la scission dans le parti socialiste pour créer la section internationale de l’internationale communiste qui allait donner naissance au parti communiste français !

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