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Communiqué du PCF Var

Ces élections municipales se sont déroulées dans un contexte très particulier : après une crise sanitaire, sociale et économique majeures qui ont révélé aux Français les dégâts occasionnés à notre système santé par des décennies de politique libérale, après des mouvements de contestation importants, gilets jaunes et mouvement contre la réforme des retraites.

Le premier tour avait déjà été marqué par une abstention massive. C’est de nouveau le cas au deuxième ce qui pose un problème démocratique de fonctionnement de nos institutions et affaiblit la légitimité des élus. Depuis vingt ans le parti communiste demande la mise en place de la 6ème république. Cela devient urgent. De plus cette participation moindre aux scrutins municipaux dévalorise ceux-ci par rapport aux présidentielles, c’est que cherchent les gouvernements qui réforme après réforme limitent les compétences et les marges de manœuvres des maires.

Le mouvement politique créé par Emmanuel Macron, La République en marche, ne gagne aucune ville importante au niveau national et dans Var est inexistant, balayé dès le premier tour dans quasiment toutes les villes. C’est une sanction sévère de plus pour le président de la République qui est encore fragilisé davantage.

La droite, avec Les Républicains dans beaucoup de villes et villages, confirme dans le Var son ancrage et le maillage du territoire. Après Toulon, Brignoles, Sanary, Sainte-Maxime, au premier tour, elle conserve Hyères, Saint-Raphaël, Six-Fours, La Garde, Carqueiranne, Le Pradet, et surtout gagne la mairie de la Seyne-sur-mer, deuxième ville du département, reprise à la gauche.

Le Rassemblement National qui avait conservé Fréjus au premier tour avec un score un peu plus faible mais suffisant pour passer la barre des 50%, perd Le Luc. A Cogolin le maire qui a quitté le RN mais demeure étiqueté extrême droite conserve la mairie et passe largement au second tour face à une liste hétéroclite.  Les scores du RN sont à la baisse partout dans le département à l’issue des deux tours et par rapport à 2014 le RN n’a conservé que Fréjus.

Face à cette droite hégémonique dans le département la gauche et les écologistes ne se sont pas montré assez offensifs en défendant leurs valeurs de solidarité, les services publics, en ne s’appuyant pas assez sur les luttes menées par le monde du travail, par les gilets jaunes.

Et que penser du positionnement du PS à géométrie variable selon les communes ? Soutien à la droite à Hyères, engagé dans le rassemblement à gauche à Toulon, à La Seyne, à Six-Fours,…soutenu par La REM à La Garde ! Même cacophonie pour EELV quittant l’équipe de gauche à La Seyne pour la rejoindre plus tard, soutenant un candidat allié à des macronistes à La Garde, engagé dans la liste de gauche à Toulon, faisant fusion au second tour avec la droite au Lavandou !

Comment ne pas comprendre le rejet de la part des citoyens de ces comportements politiciens et leur refuge dans l’abstention ?

Le parti communiste conforte au niveau national sa place de troisième force politique en gagnant des centaines d’élus supplémentaires.

Dans le Var le parti communiste malgré la perte de La Seyne et donc de plusieurs élus a mené des campagnes offensives dans plusieurs villes et villages en favorisant au maximum le rassemblement notamment à Six-Fours, Sanary, Solliès-Pont où il sera représenté pour la première fois depuis des années dans le conseil municipal.

Dès le mois de juin 2019 le parti communiste varois avait appelé le monde du travail à traduire dans les urnes les aspirations au changement pour une transformation sociale de progrès et à s’engager dans la constitution des listes.

Les communistes varois mobilisés depuis plusieurs semaines dans les luttes sur la santé, l’éducation, la défense de l’emploi comme à Renault, où aux CNIM à La Seyne sont décidés à continuer leurs actions en liant étroitement ces luttes et l’action de leurs élus anciens et nouveaux dans les conseils municipaux pour la défense des services publics, pour la participation citoyenne, pour des moyens conséquents aux communes qui ne peuvent plus satisfaire correctement les besoins des populations à cause des politiques d’austérité imposées par les gouvernements successifs.

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