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Le président Macron est le président des riches, le serviteur zélé des intérêts des banquiers, des actionnaires, du monde de la finance.

La réforme des retraites qu’il veut absolument mettre en œuvre obéit à une logique : pousser les Français dont les montants des pensions vont baisser suite à cette réforme vers la capitalisation. Il veut porter le coup fatal au système par répartition mis en place par Ambroise Croizat à la Libération et par répercussion c’est le système solidaire de la sécurité sociale qui est visé.

Mais les puissances de l’argent se heurtent à une résistance qu’ils n’avaient pas imaginée.

Si le mouvement est si durable et si ancré dans un soutien de la population, ce n’est pas seulement parce que « personne n’a envie de travailler deux ans de plus », comme l’a dit Macron.

C’est l’aspiration profonde à une nouvelle conception de tous les âges de la vie. La revendication qui est dans les slogans, dans les têtes, dans les cœurs, c’est la retraite à 60 ans pour toutes et tous, avec prise en compte des années d’études dans la durée de cotisation donnant droit à la retraite à taux plein.

A notre connaissance, seul le PCF partage cette revendication avec la CGT.

A l’instar d’autres forces politiques, nous pensons qu’il ne faut surtout pas abandonner.

Au contraire, ce qui peut permettre au mouvement de se prolonger jusqu’à une victoire contre la régression sociale incarnée aujourd’hui par la politique d’Emmanuel Macron, c’est la présence d’un nouveau projet de civilisation où l’accès à une formation choisie, tout au long de la vie, ouvre à chacune et à chacun la possibilité de développer librement toutes ses capacités, dans une sécurité d’emploi et de revenu.

Mais cela demande d’autres choix politiques

Une autre utilisation de l’argent  qui va bien au-delà du simple partage des richesses.

Cela demande une prise de pouvoir démocratique sur l’utilisation de l’argent, pour que la production vise une nouvelle efficacité, fondée sur le développement de toutes les capacités humaines.

C’est ce qui inspire nos propositions concrètes, comme la modulation à la hausse des cotisations sociales pour les entreprises qui ne développent pas l’emploi ou le détruisent.

Avec l’augmentation de tous les salaires, ce sont des milliards de cotisations sociales en plus. 5% ramènerait 9 milliards dans le secteur privé et 1,25 milliards pour le public. La création de 500.000 emplois indispensables dans les services publics, ce qui apporterait plus de 6 milliards d’euros de cotisations.

La réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h et la création d’emplois équivalente. C’est 1,7 millions d’emplois créés et 13,6 milliards d’euros en plus.

L’égalité salariale femmes-hommes soit 6 milliards d’euros immédiat de recettes supplémentaires.

Il s’agit de peser politiquement, en appui aux luttes sociales, pour résorber la financiarisation de l’économie et développer à la place l’emploi, les salaires, et donc la base du financement sain des retraites et de la Sécurité sociale.

Ainsi, le financement du programme présidentiel de Fabien Roussel est fondé sur l’accès à un vrai emploi efficace de toutes celles et de tous ceux qui en sont privés aujourd’hui, et sur un accès massif de toutes et tous à la formation. De cette façon, les richesses créées augmentent à mesure de la transformation écologique des productions, la part des salaires au sein de ces richesses augmente, et ce qui augmente le plus, ce sont les cotisations sociales.

L’appel « Pour une réforme de progrès social et de civilisation, contre le recul de l’âge de départ » (https://framaforms.org/retraites-une-autre-reforme-1674048256), lancé par de nombreuses personnalités, y compris tout ce qui compte dans le mouvement syndical, de la CGT à la CGC, témoigne de l’écho de ces propositions, aussitôt que nous les soumettons au débat.

Ce qui se profile derrière le mouvement pour les retraites, c’est donc la possibilité d’une mise en cause de la rentabilité financière comme régulateur de l’économie.

Bref, la possibilité concrète d’un chemin vers le dépassement du capitalisme.

C’est, dans la vie, le projet communiste adopté au Congrès national à Marseille.

Ce projet est extrêmement puissant pour combattre les nouvelles dispositions que le pouvoir met en place au nom du « travail » ou du « plein emploi ».

Il est extrêmement puissant pour combattre le Rassemblement national et ses impostures, la promesse d’une retraite à 60 ans mais uniquement, dit son programme, pour les personnes « entrées dans le monde du travail tôt, entre 17 et 20 ans », tout cela en ruinant la Sécurité sociale par de nouvelles exonérations de cotisations patronales.

Et il est donc extrêmement puissant pour aider la gauche à se rassembler en proposant enfin aux couches populaires et aux couches moyennes les grands axes d’une alternative crédible.

La cohérence du projet communiste peut, de la même façon, aider à appréhender le basculement du monde qui semble être en train de se produire, et qui peut déboucher vers un fractionnement dévastateur pour l’Europe et pour la France ou, au contraire, vers une nouvelle perspective européenne travaillant à affirmer les rapports de forces nécessaires à la construction d’un monde de paix et de coopération.

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